Un organisme public bruxellois nommé Actiris souhaite licencier trois de ses employées voilées suite à la mise en application d’un nouveau règlement de travail interdisant le port du voile.
L’organisme chargé du placement des demandeurs d’emploi Actiris a changé son règlement intérieur. Dorénavant, les femmes musulmanes n’auront plus le droit de se couvrir les cheveux au sein de l’entreprise publique.
Une des femmes qui risquait le licenciement a porté cette affaire en justice ce qui permet la suspension de la procédure jusqu’à la délibération d’un tribunal.
A Bruxelles aucune loi n’interdit les signes religieux dans la fonction publique.
L’affaire est déjà devenue politique. Au parlement, le député Ecolo Ahmed Mouhssin interpelle la ministre de l’Emploi au sujet du règlement de travail d’Actiris.
« Le nouvel article conduit à exclure de manière discriminatoire certaines personnes ayant un emploi chez Actiris. N’est-ce pas là une mesure non proportionnée à l’exigence de neutralité d’Actiris ? Cette mesure est-elle conforme au contrat de gestion ? Quelles mesures avez-vous prises afin d’éviter le licenciement de ces travailleuses ?«
Et la ministre Céline Frémault de se retrancher derrière la procédure judiciaire en cours. « Vous comprenez que je suis tenue – de par le cadre actuel et les décisions judiciaires en cours – à la plus grande réserve sur la question (…) Je n’ai pas autorité pour dire le droit en la matière. J’aurai, par contre, autorité pour faire sanctionner une illégalité si l’on en constatait une. »
La laïcité – exclusive – sévit partout en Occident. La stigmatisation des populations musulmanes n’a plus de limite.
De Paris à Montreal en passant par Bruxelles, des nouvelles mesures discriminantes sont mises en place afin de mettre au ban de la société des millions de personnes de confession musulmane.
Sommes-nous obligés de faire un choix entre notre vie sociale, professionnelle et notre religion ? Est-ce que « l’assimilation » si chère à Eric Zemmour ou Manuel Valls est atteinte après apostasie de toute religion ?
En tout cas, il existe des recours contre cette déferlante islamophobe, et tant qu’ils ne sont pas tous épuisés, nous devons les utiliser.
Le communautarisme est aussi le meilleur moyen d’échapper à cette asphyxie économique.