Le célèbre créateur de chaussures et de sacs à main français de luxe, Christian Louboutin, entame une procédure judiciaire contre une campagne lancée par une association de l’extrême droite flamande.
Cette association a publié une affiche illustrant l’arrière des jambes nues d’une femme portant les fameuses chaussures aux semelles rouges et remontant sa jupe de manière provocante.
La campagne s’intitule « Femmes contre l’islamisation ».
Tout le long des jambes de la femme sont tracés des traits indiquant quelle hauteur de jupe est souhaitable et acceptable pour les musulmans.
On peut y lire du bas vers le haut : « conforme au coran », « Islam modéré » en bas des chevilles, « provocation » en haut des chevilles, « prostituée » mi-mollet et son synonyme au-dessus du genou, « viol » mi-cuisse et « lapidation » en haut des cuisses.
Le slogan de la campagne est « Liberté ou Islam ? »
La mannequin de l’affiche serait une ancienne Miss Belgique convertie en sénatrice du parti d’extrême-droite Vlaams Belang (l’intérêt flamand).
Cette campagne n’est pas la première, une similaire avait été développée au Canada afin de lutter contre le sexisme.
Le créateur a estimé, à raison, que ce genre de pancarte nuit à son image.
Il a saisi le tribunal de commerces d’Anvers qui donnera sa décision vendredi.
N’oublions pas que le Vlaams Belang a déjà été condamné pour racisme. Il tente avec de plus en plus d’audace de dénoncer l’islamisation de la Belgique.
Saluons la prise de position de M. Christian Louboutin qui désire s’écarter de toute affaire douteuse et islamophobe.
Par la saisie de la justice, il prouve sa déférence quant à la femme musulmane et son respect de l’islam.