Encore une fois, la cruauté et les mauvais traitements arbitraires sont monnaie courante chez l’armée israélienne.
Marion Fesneau-Castaing, diplomate française, en a fait les frais vendredi 20 septembre.
Alors qu’elle apportait des vivres et des tentes pour des centaines de palestiniens dont les maisons ont été détruites par l’armée israélienne en début de semaine, elle a été jetée de force hors du camion par des soldats israéliens.
Ces derniers ont commencé par lancer des grenades assourdissantes sur le convoi composé de diplomates de France, du Royaume-Uni, d’Espagne, de Grèce, de Suède, d’Irlande, des militants d’ONG et de locaux.
C’est sans scrupule que les soldats sont repartis avec les vivres.
La diplomate Marion Fesneau-Castaing témoigne à Reuters :
« Ils m’ont éjectée du camion et forcée à rester au sol, sans considération pour mon immunité diplomatique ».
« Voilà comment le droit international est respecté ici ».
Avec une mauvaise foie dont seule l’armée israélienne a le secret, elle s’est défendue en affirmant :
« Il y a eu une tentative aujourd’hui d’installer des tentes dans la région de Hemdat, dans le nord de la vallée du Jourdain. Les forces de sécurité sont intervenues pour faire respecter une décision de la Cour suprême ».
Cette décision n’est autre que la démolition d’une cinquantaine de structures à Makhoul, dont une dizaine d’habitations, qui auraient été construites sans permis. Désormais, le site serait déclaré « zone militaire fermée ».
L’ONU déplore toutefois que du fait de cette démolition, dix familles comprenant 48 personnes, dont 16 enfants sont touchées.
Le coordinateur humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens, James Rawley, évoque « sa profonde inquiétude », expression dont l’euphémisme fait bondir.
Avec une ironie incommensurable, il ajoute :
« J’appelle les autorités israéliennes à respecter leur obligations de puissance occupante en protégeant les communautés sous leur responsabilité, et notamment en cessant les démolitions de maisons et de propriétés palestiniennes ».
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Les militaires israéliens n’en sont pas à leur première action. Ils avaient déjà empêché mardi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d’installer des tentes pour les habitants sans abri depuis lundi.
Makhoul est sous le contrôle total de l’armée israélienne.
Celle-ci ne délivre qu’à titre exceptionnel des permis de construire ce qui amène les palestiniens à bâtir leur maison sans autorisation.
Au total, d’après l’Ocha, depuis le début de l’année, Israël a détruit 524 structures palestiniennes en Cisjordanie ou à Jérusalem-Est, soit la migration de 862 personnes.
