Impressionnante décision de Stéphane Gendron, le maire controversé d’Huntingdon au Québec, a annoncé mardi sa démission après une déconvenue avec des membres du Conseil Municipal.
«J’ai dit effectivement que je quittais la mairie de Huntingdon, dégouté, a-t-il confirmé. La date du départ est en suspens pour le moment».
Un désaccord avec le conseil municipal au sujet de la construction d’un complexe communautaire d’un montant d’un million de dollars comprenant entre autres une mosquée et un cimetière musulman serait au centre de sa décision.
«Je veux livrer cette dernière bataille pour l’intégration de nos concitoyens (ennes) musulmans du Québec chez nous. Nous avons deux rencontres à ce sujet dans les prochains jours. Je n’accepte pas le racisme institutionnalisé», a ajouté M. Gendron.
Il s’est dit « dégoûté » par l’attitude de son conseil, qui rejette ce projet « par racisme », selon lui.
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Stéphane Gendron avait convoqué une première assemblée spéciale lundi soir, mais faute d’un nombre suffisant de conseillers, la réunion a dû être annulée. Pour le maire, aucune autre raison que « le racisme » ne peut expliquer que les élus rejettent un projet qui représente un investissement d’un million de dollars.
« On ne parle pas de produits toxiques, on parle de gens qui ont une confession différente de la nôtre et qui veulent avoir à Huntingdon une petite mosquée, un cimetière et un centre communautaire et faire du développement résidentiel. L’entente, c’était que ces gens-là débarquaient chez nous et qu’ils mettaient un million comptant sur la table. Ça prend de bonnes raisons pour dire non. »
Selon le maire Gendron, les conseillers sont incapables d’expliquer rationnellement leur décision.
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