S’est déroulé en Juillet le festival d’Avignon. Différents spectacles étaient proposés à travers lesquels la « culture » était mise à l’honneur. Pourtant, c’est toujours les mêmes scénarios qui sont mis en avant par des « artistes » toujours aussi racistes et islamopohobes.
La pièce de théâtre « Lapidée », dont on remarquera le caractère très recherché du titre, tient à dénoncer les violences faites aux femmes dans les pays musulmans. Aneke, jeune hollandaise, est mariée à Abdul, lui yéménite. Ils se sont rencontrés en Hollande lors de leurs études de médecine. Finalement, le couple part vivre dans le pays d’origine d’Abdul. Ce dernier cherche alors par tous les moyens à faire accuser sa femme d’adultère pour en épouser une autre, celle-ci ayant refusé la polygamie. La pièce se déroule quelques instants avant la lapidation d’Aneke.
La présentation des spectacles d’Avignon sur youtube souligne la « justesse et la sensibilité » d’un tel travail. Quelle justesse? Où sont les artistes ou autres personnalités lorsqu’il est question de se dresser contre les violences subies récemment par les femmes musulmanes, ici en France ?
Demandons à Rabia, Leila, Sofia ou encore Cassandra, victimes d’abus de pouvoir des forces de l’ordre ou d’agressions en pleine rue pour seul motif d’être musulmanes et voilées, et bien d’autres femmes toujours plus nombreuses s’il n’y a pas assez à faire dans notre propre pays.
Certaines n’osent d’ailleurs pas en parler à tel point ces affaires ne sont pas prises au sérieux.
Pernicieuse au plus haut point, cette pièce de théâtre ne se contente pas de mettre l’accent sur une maltraitance des femmes dans les pays musulmans en raison de la religion, elle montre également l’invasion de ces hommes originaires de ces terres barbares dans les pays occidentaux.
Ils viendraient arracher des jeunes européennes à leur famille, pour finalement les amener à une mort certaine, une mort cruelle qui ne serait mue que par des comportements machistes. Le scénario de la pièce insiste donc sur la nature irrécupérable des arabes profondément sexistes et misogynes.
La socialisation dans une famille arabe et/ou musulmane impliquerait immanquablement un comportement machiste irrévocable et ce malgré une immersion totale au cœur de la société occidentale.
Que les petites européennes prennent bien garde! Que l’homme soit médecin ou autre, s’il est d’origine arabe et musulman a fortiori, il est foncièrement mauvais.
A travers le prisme du poids de l’enfance, le spectateur peut facilement comprendre pourquoi les femmes musulmanes ne pourraient se défaire, elles aussi, de ces coutumes ancestrales purement asservissantes mais entièrement intériorisées.
En réalité une telle pièce ne dénonce rien. Elle ne fait qu’endiguer une islamophobie de plus en plus prégnante sous couvert de protection de la femme. La mascarade atteint son paroxysme quand la troupe revêt le niqab afin de tracter dans la ville.
Quand l’islamophobie n’est pas véhiculée par l’extrême-droite, ce sont les bobos laïcards de gauche qui répandent leur haine de la religion et des musulmans. A l’image des chrétiens qui s’étaient indignés contre la pièce Golgota picnic injuriant le prophète Jésus, nous devons dénoncer de telles prestations dites culturelles.
Vous pouvez demander des explications sur cette pièce de théâtre en contactant le Pitchoun Théâtre au 06 98 85 09 00, 72, Rue de la Bonneterie, 84000 Avignon, par mail [email protected] .
N’hésitez pas à nous faire parvenir les retours.
Sociologue en genre et religion