Un palestinien originaire de Jérusalem-est a ouvert le feu à la station centrale d’autobus de Bir al-Saba (Beer Sheva) dimanche soir, tuant un soldat israélien et blessant au moins 11 personnes dont 5 gravement.
Un palestinien a tué un soldat au couteau avant de lui « arracher son fusil M-16 ». Il a ensuite ouvert le feu sur d’autres militaires, dont la plupart étaient « membres des forces de sécurité d’Israël, » a rapporté Ynet d’Israël. Les premières informations font état d’au moins quatre blessés parmi les soldats.
Les médias israéliens ont indiqué que le militaire tué était le sergent Omri Levi. Il était un membre de la brigade Golani de l’armée israélienne.
Reuters et Ynet, citant des médias palestiniens, ont affirmé que l’assaillant était Isam al-Araj de Shuafat, un quartier de Jérusalem-Est occupée dont les résidents palestiniens ont fréquemment été la cible de violences par les forces d’occupation israéliennes et les colons extrémistes.
Lors de l’attaque, un garde de sécurité a tiré sur Haftom Zarhum, un réfugié érythréen qui a été « identifié à tord » comme un « terroriste », selon le journal Haaretz. Zarhum est décédé à la suite de ses blessures. Il s’était rendu à Beer Sheva dimanche pour se procurer un visa.
La vidéo capturée par les passants et postée sur les réseaux sociaux montre une foule de spectateurs, y compris des soldats et policiers israéliens en train de donner des coups de pied dans la tête du blessé qui se tord de douleurs. Cloué au sol sous une chaise, un israélien lui jette un banc malgré son innocence et les saignements importants. La foule chante la mort de Zarhum, en criant « mehabel » (terroriste), « tuez-le! » et «casser lui la tête! Casser lui la tête! Fils de p*** » !
Ynet a rapporté que des médecins qui tentaient d’évacuer Zarhum ont fait face à « l’objection de la foule sur les lieux, qui leur ont barré la route et ont scandé « mort aux arabes », « arabes dehors ! » et « Am Israël Chai ».
Le correspondant de Haaretz, Chaim Levinson, a tweeté une déclaration d’un porte-parole de la police israélienne indiquant que Zarhum avait été tué en raison de sa couleur de peau.
«Un des blessés, qui a été abattu par les forces de sécurité, est un citoyen étranger. Pour le moment, il est difficile de savoir s’il est impliqué dans les événements ou s’il a été abattu en raison de son apparence extérieure », écrit Levinson.
Les réfugiés non-juifs des états africains connaissent régulièrement le racisme et l’hostilité en Israël. Les dirigeants sionistes les ont qualifié de « menace démographique » pour la majorité juive d’Israël, comme ils l’ont fait pour les palestiniens. Les africains expatriés en Palestine occupée vivent dans la peur de la détention illimitée et de la déportation.
Au cours de l’interrogatoire préliminaire, le gardien de sécurité qui a tiré sur Zarhum a été cité par un média israélien déclarant: « Je suis sûr que c’était un terroriste, il ne se cachait pas comme tout le monde. »
« Je l’ai vu courir vers moi et il ne se cachait pas comme les autres, donc je lui ai tiré dessus », a ajouté le gardien de sécurité.
Cependant, une autre vidéo de l’incident, largement partagée sur les réseaux sociaux, contredit celle de l’agent de sécurité. Dans la vidéo, un homme peut être vu à quatre pattes, posant aucune menace pour personne et probablement essayant de s »échapper, quand un homme avec une arme de poing lui tire dessus.
Depuis le 1er octobre, les forces israéliennes ont tué au moins 42 Palestiniens. Un grand nombre de victimes ont été abattues suite à de simples soupçons ou lors de manifestations. Des « exécutions extra-judiciaires » qui vont à l’encontre de toutes les conventions internationales.
Traduction approchée du site electronicintifada.net