Le sondage I&I de la semaine dernière portait sur les repas alternatifs à la viande dans les cantines scolaires. Vous avez été presque 1000 à vous mobiliser pour y répondre. 64% des votants ont estimé qu’une suppression des repas sans viande proposés dans les cantines serait à craindre au vu du climat islamophobe actuel et à la montée du FN.
Ce pourcentage est significatif du mal-être de la communauté. Bien que les partis politiques ne prennent pas le chemin d’une éradication de la diversité alimentaire, même Marine Le Pen est revenue sur ses propos en réaffirmant la mise à disposition d’un panel de plats variés prenant en compte les enfants qui ne mangent pas de viande non halal, les musulmans se sentent tellement en position de discrimination qu’ils craignent l’obligation pour leurs enfants de manger de la viande non halal.
Presque 2/3 de la population musulmane se sent donc clairement en position de fragilité, non protégée et soumise à des changements législatifs en nette opposition avec le vivre ensemble et la possibilité de pratiquer sereinement son culte. Ces évolutions de loi avaient déjà été observées lors de la loi prohibant le voile à l’école, celle interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public, le projet de loi visant à interdire le voile à l’université ou encore pour les nounous.
Il n’est pas rare non plus d’entendre des cas d’enfants qui sont forcés de manger de la viande non halal, essentiellement du porc, car il faut « goûter de tout ». Certaines mamans expliquent comment leurs enfants sont obligés à rester durant toute la récréation du midi dans la cantine, privés de récréations et de jouer avec leurs camarades, car le personnel estime qu’il est essentiel de manger du porc… Ce qui outrepasse les prescriptions du personnel éducatif et si les faits ne s’arrêtent pas lors d’un simple rappel à l’ordre de la part des parents, la justice peut être saisie.
En dehors de l’équilibre alimentaire de l’enfant et de son intégration au sein du groupe scolaire, c’est bien l’autorité parentale qui est remise en question. L’école se veut désormais le lieu d’une sociabilisation en contradiction avec les normes inculquées par la famille essentiellement musulmane ou chrétienne. Sous couvert de modernité, le personnel scolaire cherche à prendre le dessus sur l’autorité parentale.